Une somme réservée à l’hébergement

La subvention est au cœur d’une polémique. La ville de Marseille dirigée par Jean-Claude Gaudin (LR) versera 150 000 euros pour accueillir l’édition 2020 de l’élection Miss France, le 14 décembre prochain. Cette somme sera destinée à l’hébergement, pendant une quinzaine de jours, des prétendantes au titre du concours. Pour défendre ce geste controversé, les dirigeants de la ville ont mis en avant l’importance de cette élection. Il s’agit, selon eux, d’un rendez-vous annuel national illustrant l’élégance à la française tant admirée par le monde entier.

Un lot de critiques

L’octroi de cette somme a été aussitôt critiqué. Pour le communiste Jean-Marc Coppola, la ville se moque des besoins de ses habitants alors que Marseille est encore traumatisée après l’effondrement de trois immeubles fin 2018. Il dénonce notamment la situation actuelle dans la ville où les théâtres sont fermés et les moyens des bibliothèques baissés. Or, Marseille veut donner une image positive par les strass et les paillettes. "Même si les Français aiment Miss France, il ne faut pas faire deux poids deux mesures", a poursuivi Samia Ghali (PS) dans les colonnes de 20 Minutes.

Le chef de la majorité LR, Yves Moraine a déclaré qu’"on peut aimer Miss France ou pas, mais on ne peut pas nier l’intérêt pour la ville de Marseille de les recevoir". Il a ajouté que cette excellente opération pourra rapporter plus qu’elle ne va coûter. La ville récoltera l’équivalent des 150 000 euros par les billets d’entrée à la soirée des miss.