Serge Marizy et Sylvie Chaussée Hostein nous emmène au son du maloya à la rencontre de l’ancienne génération, Firmin Viry et Gramoune Sello qui transmettent leur savoir à la nouvelle génération de musiciens : Indigo, Benjam, Mélanz Gayar et d’associations de la Réunion et notamment à Sainte Suzanne et Salazie.

Le 1er octobre 2009 restera une grande date dans l’histoire réunionnaise. Ce jour-là, le maloya entre au panthéon de la culture universelle : l’Unesco l’inscrit au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité. Une belle revanche, pour une musique longtemps restée maudite.

Héritage malgache, écho d’un exil, le maloya va au fil du temps se créoliser et s’enraciner à la terre réunionnaise. Héritier de l’esclavage, le maloya devient le compagnon de toutes les révoltes. Et c’est d’abord au sein de la famille, et dans la clandestinité qu’il se transmet.

C’est seulement en 1981 que le maloya sort de la clandestinité. Il commence alors à prendre toute la place qui lui revient. Désormais, chaque année, à la date anniversaire de son classement par l’Unesco, le maloya est mis à l’honneur, sous l’égide de la Région Réunion, à travers le " Village Maloya".

Aujourd’hui, le maloya est inscrit dans l’histoire mondiale, mais il continue d’évoluer et de se métisser. Ce qui n’est pas forcément du goût des anciens. Alors, la transmission se fait-elle dans la tradition ou dans la trahison ? Les choses sont peut-être un peu plus compliquées que ça.